Il existe peu d’études concernant les effets potentiellement indésirables du CBD. Néanmoins, on sait que dans certains cas, des précautions s’imposent. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’est d’ailleurs demandée si le CBD rendait « addict » avant d’encourager les chercheurs et les gouvernements à s’y intéresser de plus près, compte tenu des études prometteuses. : le CBD n’est ni toxique, ni ne rend pas dépendant… au contraire ! Nous verrons que ce sont surtout ses bienfaits qui font l’objet d’essais cliniques toujours plus poussés.
- Si vous n’avez jamais entendu parler du CBD, nous vous recommandons de commencer votre lecture par cet article.
Quels sont les effets secondaires indésirables du CBD ?
Des effets indésirables peuvent survenir lors de la prise de CBD : cela dépend de la sensibilité de chacun, du corps de chacun, et de la qualité de ce que vous avez acheté , ainsi que de la forme sous laquelle vous vous l’êtes procuré.
– Somnolence
Pour certains consommateurs, le CBD peut provoquer une forme de somnolence, voire inciter l’utilisateur à se précipiter dans les bras de Morphée plus rapidement que d’accoutumée.
Toutefois, on notera que le cannabidiol peut être conseillé aux personnes souffrant d’insomnie . L’effet secondaire serait donc dans un tel cas, un effet attendu. En effet, 160 mg de cannabidiol avant d’aller se coucher avancerait l’heure d’endormissement.
De plus, la somnolence peut être liée à certains composants favorisant le sommeil comme la mélatonine ajoutés au CBD – veillez-donc à vérifier la liste des ingrédients de votre produit avant de vous le procurer.
– Troubles gastro-intestinaux et/ou nausées
Il se peut que le CBD engendre des troubles gastriques ou des nausées. Cela est lié à la sensibilité du consommateur, mais également aux dosages éventuellement mal évalués, inappropriés au profil de ce dernier. Il convient donc de se renseigner sur les bonnes quantités à utiliser lorsque vous achetez votre produit.
De plus, il est déconseillé de consommer le CBD avec de la nourriture ; c’est ce qui notamment – en dehors de la sensibilité de chacun – peut causer des troubles digestifs. De plus, ces effets indésirables seraient plus répandus chez les consommateurs qui fument le CBD.
Ce qui est surprenant (voire paradoxal), c’est que le CBD permettrait de soulager certaines maladies liées au système digestif. Par exemple, il permettrait d’atténuer les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Crohn, pathologie liée à une hyperactivité du système immunitaire digestif et qui atteint plus de 120 000 personnes en France*.
– Diminution de l’appétit
Chez certains consommateurs, le CBD peut diminuer l’appétit (tant mieux si vous êtes au régime). Curieux, quand on sait que pour d’autres, le cannabidiol creuse l’appétit (tant pis si vous êtes au régime).
– Altération sous traitement médicamenteux
Cela va de soi, le CBD ne peut être vendu sous la forme de médicament (c’est illégal en France), ni ne peut être combiné avec un traitement. Dans le cas où vous prenez des médicaments, il est possible que les effets du CBD soient altérés.
Le mieux est donc de s’abstenir de prendre du CBD, tout simplement. Attendez la fin du traitement prescrit par le médecin, et demandez-lui conseil si besoin.
– L’hypotension
Le CBD, peut, dans de rares cas, causer de l’hypotension. L’hypotension consiste en une tension artérielle plus basse que la normale.
Des recommandations particulières pour des consommateurs particuliers
Le CBD est à écarter ou à prendre avec davantage de précautions chez certaines personnes, à savoir les femmes enceintes, les enfants, et chez certains malades.
Les femmes enceinte
Les femmes enceinte, sans surprise, durant la grossesse et lors de l’allaitement ne peuvent pas consommer de CBD, car cela peut être potentiellement dangereux. Le cannabidiol pourrait être contaminé par d’autres composants et devenir nocif pour le nourrisson.
Les enfants
Il est possible de prescrire des médicaments à base de CBD pour les enfants dans le cadre du traitement de l’épilepsie uniquement.
Les malades du foie
Des doses plus faibles de cannabidiol par rapport aux patients en bonne santé seraient recommandées pour les personnes souffrant d’une maladie liée au foie.
Maladie de Parkinson
Des recherches préliminaires indiquent que la prise de fortes doses de cannabidiol pourrait aggraver les mouvements musculaires et les tremblements chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. D’autres études montrent que le CBD atténue les symptômes chez ces patients lorsque la consommation est maîtrisée.
Consommer du CBD (bien traité) n’est pas toxique
Contrairement au THC, dont les effets psychoactifs altèrent les sens , le CBD est sans danger pour la santé. Pour le Dr. Jas Matharu-Daley . A la différence THC, le CBD est un dérivé du chanvre classifié comme substance légale en France dès lors que le taux de THC de la plante est inférieur à 0,2%.
Le niveau de toxicité dépend de la forme sous laquelle vous consommez le produit
Toutefois, il faut bien noter que la toxicité dépend de la forme sous laquelle vous consommez le CBD.
Comme nous l’avons précisé plus haut, il est déconseillé de le fumer le CBD, puisque l’inhalation de manière générale peut causer de graves dégâts à la santé : des quantités potentiellement importantes de produits chimiques toxiques (tels que le papier consumé) pénètrent dans les poumons de la personne qui respire les substances inhalées. Elles passent du sang au cerveau, et endommagent les cellules nerveuses .
Pour ce qui est de l’inhalation au moyen de la cigarette électronique, il est préférable de s’abstenir. Dans son rapport, l’OMS a confirmé « un nombre croissant de preuves indiquant un préjudice » pour le corps lié à l’utilisation de la cigarette électronique.
Le niveau de toxicité dépend du produit lui-même, quelle que soit sa forme
Le marché étant régulé depuis peu, il est important de comprendre que le CBD est une matière organique qui doit être achetée en tant que telle, sans traitement aux pesticides et sans métaux lourds.
De plus, il convient de faire appel à un vendeur travaillant avec un laboratoire agréé, qui puisse vous fournir le résultat des analyses de ses produits, l’origine de sa matière première (traçabilité), et qui fasse appel à une technologie de pointe ; celle du traitement à base de CO2, sure et sans danger pour la santé .
Si vous veillez à la qualité du produit que vous vous procurez, les risques de toxicité, ainsi que ceux liés aux effets secondaires diminueront drastiquement.
Le CBD ne rend pas dépendant, au contraire
Une autre question qu’on peut se poser est de savoir si le CBD rend dépendant le consommateur.
Le CBD ne rend pas son utilisateur « addict »
Selon un rapport d’expertise publié par l’OMS en juin 2018, que vous pouvez consulter ici, chez l’homme, « le CBD ne présente aucun effet indiquant un potentiel abus se transformant en dépendance ».
Le CBD pourrait permettre d’atténuer certaines addictions
Au contraire, l’OMS souligne qu’il existe un certain nombre d’études prometteuses suggérant que le CBD pourrait avoir des propriétés thérapeutiques dans la lutte contre l’addiction aux opioïdes et aux drogues telles que le cannabis, la cocaïne ou encore l’héroïne.
Le tabac, qui tue chaque année en France 79.000 personnes prématurément*, est également concerné : le CBD aurait des propriétés permettant de faire diminuer la consommation des fumeurs de 40% !
Le rapport précise que des recherches additionnelles sont nécessaires pour considérer plus sérieusement le CBD comme un traitement potentiel.
Le CBD a de nombreux bienfaits
Le CBD est légal depuis peu, et c’est probablement la raison pour laquelle les études à ce sujet sont encouragées par l’OMS : c’est une molécule qui aurait des propriétés particulières. Certaines ont fait l’objet de recherches abouties, d’autres n’en sont encore qu’aux prémices et rangées du côté des suppositions.
Les propriétés avérées
Le CBD est utilisé chez l’enfant comme chez l’adulte pour lutter contre l’épilepsie : l’Epidiolex à base de cannabidiol réduit les crises chez les patients atteins de diverses affections liées aux crises. Dans le cadre d’une autorisation temporaire normative, ce médicament est disponible sur prescription en France depuis décembre 2018 pour les adultes et les enfants de plus de 2 ans uniquement.
Les bienfaits éventuels
Pour les personnes atteintes de sclérose en plaques, il existe un produit appelé Sativex contenant à la fois du THC et du cannabidiol, qui s’est révélé efficace pour atténuer la douleur, l’étanchéité musculaire et la fréquence des mictions. En 2014, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé accordait au produit une autorisation de mise sur le marché.
Les innombrables bienfaits possibles
Le CBD aurait de multiples propriétés ; ce serait un anti-inflammatoire, qui contribuerait également à lutter contre les douleurs et aurait des propriétés antioxydantes : il serait notamment recommandé pour lutter contre les problèmes de peau, notamment l’acné.
La molécule pourrait être bénéfique aux personnes souffrant de phobie sociale, même s’il semblerait qu’il ait des propriétés permettant de lutter contre l’anxiété en général et notamment de prendre la parole en public.
Le cannabidiol devient d’autant plus intéressant lorsqu’il permet d’atténuer les symptômes de certaines pathologies. Les premières recherches montrant que le CBD pourrait améliorer l’état des personnes souffrant de diabète ou encore de bipolarité ne sont pas nécessairement concluantes mais méritent d’être creusées.
Le CBD aurait également des propriétés bénéfiques pour les patients souffrant de dystonie, consistant en des contractions involontaires des muscles, avec un taux d’amélioration de leur maladie allant jusqu’à 50%.
Il en va de même concernant le syndrome de l’X fragile, une maladie génétique rare associée à une déficience intellectuelle pouvant engendrer des troubles du comportement et des caractéristiques physiques particulières. Le CBD permettrait d’améliorer le comportement de ces patients et notamment d’atténuer leur sentiment d’anxiété.
C’est également le cas de la maladie du greffon contre l’hôte, une complication pouvant survenir lors d’une greffe de moelle osseuse : les cellules du donneur attaquent les cellules du receveur. Les premières recherches indiquent que le cannabidiol permettrait de prolonger le temps nécessaire à une personne pour développer un tel risque « post-opératoire ».
La maladie de Huntington est « une maladie neurodégénérative rare du système nerveux central caractérisée par des mouvements involontaires choréiques, des troubles comportementaux, des troubles psychiatriques et une démence » : selon certaines études, le CBD permettrait d’atténuer l’occurrence des symptômes.
Le CBD sous forme d’huile appliquée sur la peau permettrait également d’améliorer les fonctions nerveuses des personnes souffrant de Troubles Temporo-Mandibulaires, caractérisés par des « affections regroupant des troubles musculaires et articulaires provoquant des symptômes tels que : douleurs de mâchoire et bruits articulaires ».
Concernant la schizophrénie, qui est « une maladie psychiatrique caractérisée par un ensemble de symptômes très variables » tels que des délires et des hallucinations, mais aussi un retrait social et des difficultés cognitives , l’effet avéré du CBD est beaucoup plus mitigé. Les recherches sont contradictoires ; certaines suggèrent que le cannabidiol pourrait être aussi efficace qu’un médicament antipsychotique, d’autres concluent que sa prise d’une telle molécule n’est pas bénéfique.
A l’avenir, un nombre croissant de patients souffrant de différents types de pathologie pourraient s’orienter vers le CBD afin d’atténuer leurs maux, à l’instar de ceux souffrant de neuropathie périphérique, correspondant à un « dysfonctionnement des neurones du système nerveux » engendrant fourmillements, engourdissement et douleurs.
On comprend donc, qu’après tant d’années passées sous silence, les propriétés du cannabidiol puissent être légitimées sur la scène publique et pourquoi il est devenu progressivement légal de s’en procurer. Encouragé par l’OMS, le résultat des études en cours et à venir permettrait au CBD d’être promis à un bel avenir… au plus grand bonheur des malades, et des aficionados en général !
Sources de ce guide
- Le CBD et ses effets sur la maladie de Parkinson, https://www.cibdol.fr/blog/582-le-cbd-et-ses-effets-sur-la-maladie-de-parkinson
- Gouvernement Français. Chiffres Clés sur le Tabac, https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/chiffres-cles-sur-le-tabac
- Wendy Rose Gould. (2020), The Potential Side Effects of CBD, https://www.verywellmind.com/potential-side-effects-of-cbd-5072819
- Passeport Santé. (2014), La maladie de Crohn, https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=maladie_crohn_pm